dimanche 30 décembre 2018

Randomner ... est ce que quelqu'un m'attend quelque part?

Est ce que quelqu'un m'attend quelque part ? 
oui ... et non ...
et c'est normal,
et c'est la vie.


Après les moments parfaits, et autres exercices d'écriture, le protocole de Randomner touche à sa fin, merci merci merci de m'avoir suivi dans cette phase de vie intense en prise de décision, émotions et images. Je n'ai pas fini de me poser des questions, de m'étonner, de vivre, de regarder mes enfants grandir, d'exister ... mais je sens qu'il est aussi venu le temps de l'application. Une réalisation, une tentative d'achèvement sera lisible : https://medium.com/@cloudspotting. Et j'espère partager avec vous dans la vraie vie, forte de sensations et de sentiments des randomnées, pour qu'ensemble nous nous interrogions, nous échangions, nous contradictions, pour que nous existions en un nous. Voyons nous, vivons nous en vrai sur le macadam gris de Paris, les calcaires blancs de Marseille, la verdure flamboyante du Béarn, les pics roses des Alpes, les ondes émeraudes de Bretagne, les  marais mauves de Charente ... et partout où il nous plairait de ressentir la vie palpiter. 




Je pars car tout va bien. Une route, dans le sens de la performativité, semble bien se profiler, et j'ai la curiosité, l'envie, le besoin de la suivre. Un air du temps du verbe, de ce qui est, qui dit et qui fait ... baigné d'une atmosphère de mystère, de poésie, de cette fulgurance qui est le beau. Je doute d'y parvenir tous les jours et tout le temps, mais comme dirait cet autre "Jésus* sauve" et encore cette autre "souris, Jésus* t'aime".

*ici mettre la divinité, la croyance qui vous sied

mardi 11 décembre 2018

le #futur sera t il #moderne?

En 2010 ... il y a un siècle, quand je m’efforçais de remplir les linéaires Ultra Frais des hypermarchés d'innovations toutes aussi trafiquées les unes que les autres, les plateformes de marque étaient truffées des mots "modernité". Mais elles n'étaient pas modernes ... elles essayait de dire : "il faut que la marque s'inscrive dans la culture digitale naissante, sans pour autant en être, que notre design puisse vivre à côté d'un ipod ou un imac, sans pour autant proposer une nouveau comportement" ... mais elle ne le disait pas ... alors on passait beaucoup de temps à remplir le mot valise "moderne" de quelques vacuités marketing ...
Moderne : qui appartient au temps présent ou à une époque relativement récente, qui bénéficie des progrès les plus récents, qui est fait selon les techniques, les règles et le goût contemporains, qui s'adapte pleinement aux innovations de son époque.

Moderne par opposition à la convention classique, à la tradition, au passé ? L'homme moderne serait un rebelle ou révolté ? _ Rebelle, sensibilité exacerbée, moyen d'expression de soi, une réaction de l'intime _ Révolté, indigestion d'injustice perçue, quand une vision transcende la condition des femmes et des hommes. Modernistes et anti-modernistes sont fascinés par le progrès et la révolution. La folie mécanisée des ingénieurs et l'insatiabilité de l'augmentation des capitaux, le développement industriel et la spéculation financière : est ce que la modernité commence avec Napoléon III ? Zola, Flaubert, Victor Hugo sont ils plus ou moins modernes que Châteaubriant, Stendhal et Balzac ?
"Il faut être absolument moderne" ... si par "moderne" il fallait entendre ce qu'on désigne habituellement par ce mot : le progrès, le nouveau. OUI ! mais "absolument"  ... il ne s'agit pas d'être en admiration béate devant le monde moderne tel qu'il est, mais une hyper sensibilité critique à tout ce qui pourrait survenir de radicalement neuf : tout ce qui modifie en profondeur notre système de perception de la réalité, de connaissance technique et d'idéologie. L'homme moderne est le  peintre et l'activateur de la vie moderne. Depuis Baudelaire et Rimbaud, les poètes perçoivent, transforment et subliment l'association de l’éternelle beauté classique et du transitoire fugace. L'éphémère capté... "Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
... Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !" Ce beau qui ne peut être que classique, ce beau toujours un peu étrange, circonstanciel et relatif : fugitif ! Ce beau qui n'aime pas la masse mais qui aime les visages ... les petites vieilles qui sortent du lot ... Ce beau moderne de l'individualité, notre modernité peuple. Jacquemus, Orelsan,  Edouard Louis, Sophie Calle, Michèle Métail, Camille ... une sensibilité hors cadre.
Hors cadres traditionnels, hors schémas de valeurs, hors structures idiomatiques... Une sensibilité qui donne une liberté de critique et d'imagination : la fulgurance. La nature moderne, serait la nature flamboyante dont nous sommes qu'un assemblage de cellules. L'alimentation moderne, serait la nourriture issue d'une culture terrienne. La production moderne, serait le progrès interprété par le design pour qu'il soit beau et utile à ses usagers. L'école moderne, serait l'école qui cultive chez l'enfant son talent, sa nature propre. La ville moderne, serait la ville est une "nous social", qui assume sa nature collective.
Le futur est moderne tant qu'il propose une poétisation et une affirmation de l'avenir. Ce futur moderne dont l'image est piège, mais dont la beauté est la trace. Sans la beauté, "nous n'avons jamais été moderne"... Bruno Latour

lundi 19 novembre 2018

"We don't believe you 'cause we the people Are still here in the rear, ayo, we don't need you" // pourquoi les marques ? comment #exister pour une marque ?


tu me parles pour trafiquer ma perception du monde ?
ou tu me proposes une autre façon d'être au monde ?
 ... tu vois ce que je veux dire?


religions, armées, partis politiques, syndicats, artistes, écoles, associations, entreprises, marques, familles ... toutes ces organisations humaines ont une même raison d'exister : l'adhésion, la catharsis ou libération affective, qui fait que Nous Sommes "we the people, we are the power". Nos sens, nous permettent de percevoir les signes, les couleurs, les formes et d'en décrypter un sens. Mais j'ai beau de parler, t'expliquer, te démontrer ... parfois même j'hurle et je lève le bras ... mais que c'est long pour que nous embrassions le sens ... Le message peut être si complexe, les incidences si profondes, que même si nous l'entendons, que même si nous le craignons, nous ne pouvons pas toujours l'écouter ...

Mais l'air de rien, faire autrement... Par exemple, dans les pissotières, vous avez laissé des messages faisant appel à la civilité des utilisateurs, à leur pitié pour ceux qui nettoient ... vous les avez même menacé ! En dessinant une mouche au fond des vasques, l'aéroport d'Amsterdam Schipol est parvenu à réduire de 80 % ses dépenses de nettoyage des toilettes pour hommes... Ceci est un "nudge". Une technique pour induire un comportement en proposant une nouvelle hiérarchisation des choix. La dimension de choix est importante, car elle suppose l'acceptation par un humain pétri de certitudes et de paradoxes. A l'inverse d'une simplicité arbitraire et sans saveur, où passivement nous obéissons par réflexe, sans réfléchir (spéciale dédicace à ceux qui emploient le qualificatif de UX, pour clore toute tentative créative) ... Un changement de comportement nécessite un choix, une volonté. Comme dirait James : nous actons une idée... nous effectuons quelque chose pour... "nous faisons ce putain de sens" ... Faire une performance. 

Si le propos est une idée, c'est une performance artistique ! Si l'objectif est commercial, c'est une performance de marque : à chaque fois que vous lacez vos runings pour courir même 15 min, ou pour remporter un appel d'offre, à chaque fois que vous remportez une victoire contre vous même, à chaque fois que vous ressentez cet élan "just do it" ... vous performez Nike ! ... et c'est normal, cela arrive à tout le monde, tout le temps, car les marques comme toutes les organisations humaines sont faites de nous... Les marques sont des objets de notre culture contemporaine "écrit le sur un "post it"". Elles sont nos modalités d'échanges culturels "Supreme". Et si elles osent porter un idéal, une vision, elles sont actrices de nos cultures futures. "think different" Apple et "don't buy  this jacket" Patagonia.

Nike, Apple ou Patagonia ne hurlent pas plus fort que les autres ... elles sont plus performantes. Elles sont performatives. La performativité est un concept issu de la linguistique : quand dire c'est faire ... et ça change tout, je te le promets... Le langage a le pouvoir du verbe : pas une transcription de l'idée, mais le moteur de l'idée, l'actif du sens. Est ce que tous les symboles, tous les signes sont performatifs? est ce que la force de design n'est pas précisément sa performativité : être/dire/faire le sens? Le sens de l'intime, de Lancan se construit dans nos efforts à rassembler notre réel, nos symboles et nos imaginaires, dans des fulgurances artistiques. Le sens pragmatique est le fruit d'une logique qui confronte l'indice, le symbole et l'icône, soit notre capacité à encoder et décoder un code. 

Communiquer reviendrait à projeter un stupéfiant image, à produire un choc émotionnel, pour que l'autre ait envie de décoder le symbole. Un choc pour mettre en branle toutes nos intelligences. Un choc de beauté qui "caresse notre cerveau et secrète plein de substances importantes pour notre existence" Pierre Lemarquis. Au delà d'une addiction à la dopamine qui sur-joue les mécanismes de la récompense, sans assouvir ce désir de reconnaissance, pour générer à terme une colère. Poke les "notifs" de Facebook. Au delà de l'endormissement sous sérotonine, une injection d'images de bonheur et d'équilibre émotionnel, qui anesthésie et tue toute volonté. Poke le lavage de cerveaux d'un monde meilleur par les banques.

Communiquer c'est envoyer des shoots de dopamine et de sérotonine, avec une bonne dose d'endorphine : une douce euphorie pour se sentir plus vivant, quand les signes me poussent à frissonner au contact avec la nature.


Communiquer c'est envoyer des shoots de dopamine et de sérotonine, avec une bonne dose d'ocytocine : le sentiment rassurant de ne pas être seule, quand les signes orientent mon attention vers l'autre. 


Communiquer c'est envoyer des shoots de dopamine et de sérotonine, avec une bonne dose d'adrénaline : l'excitation de me dépasser, quand les signes sont autant de primes à la prise de risque.

mardi 9 octobre 2018

nos belles pages blanches « my good old friends » // notre culture peuple

Chers tendres amis de flamboyances, du haut de vos 10 ans et puis encore plus longtemps, sur les collines de la via Cassia Roma, le long du Boulevard des Pyrénées, ou cachés dans les calanques Marseille ... vous avez bousculé mes mollesses et ma bêtise. Avec vous, mes bons vieux amis, mon cœur a battu plus fort, la vie allait plus vite, les odeurs du monde étaient plus épicées. L'imagination, la poésie, la liberté, la transgression, la beauté, à votre contact, m'ont fait frissonné, m'ont fait grandir. Chaque paysage, chaque lettre, chaque moment de gloire, restent gravés dans les fondements de ma mémoire. Mes émotions sous viennent, elles remontent à la surface, encore vives, quand une intonation, un mot ou une lumière ont le goût de vous. Je me souviens, je vous rappelle, et je remémore nos belles pages blanches.

Nous nous sommes connus à l'âge des pages blanches. Nos vies étaient encore des plages désertes sans traces, ni ratures, rien, sinon quelques banalités. Mais une pulsion, une arrogance juvénile qui faisait de vous les pionniers de notre monde, nous donnait l’illusion qu 'avec vos premières intuitions, nous révolutionnions le monde. Nos pages étaient si blanches, elles m'inquiétaient un peu ... élève paresseuse, je me rassurais d'une pensée déjà réflexe : si je ne parvenais pas, comme vous à inventer ma vie, je pourrais toujours faire un copier-coller de celle de mes parents ! Mais j'avais le goût de la découverte, mais devant une page blanche avec vous, tout semblait possible. Nos pages étaient blanches, et c'était une promesse de plaisirs.

Le plaisir de ce qui n'avait pas encore été encodé ... de ce qui était encore wild et qui était encore à cracker. Ces interstices entre l'idée, l'envie et leur réalisations … et même que parfois la réalité était plus folle et trépidante que ce que l'on avait entre-aperçu entre les lignes de nos livres :... Frisson Roche, Henri Troyat, Tolstoï, Moitessier, Jack Kerouac ... Une traversée dans le blanc pour passer du « sensas » aux « extas », des boys bands, à Blur et Bjork … Une culture à éprouver pour devenir crânement snob : « We are the world » … génération d'un mur qui tombe sur la superficialité de l'hyper-consommation. Notre culture peuple est remplie de caddies. Touriste professionnelle je suis passée sur les plages et au travers des paysages sans m'impliquer. J'ai lu toutes les pages en diagonale, incapable de suffisamment de concentration pour en établir des certitudes constantes.

Comme une nécessité absolue de fuir, de ré-ouvrir des espaces de légèreté. Cette semaine, dans le soleil froid de l'automne, le long des rues redevenues cyclables, elle sifflotait. Juste siffler un air d'insolence, parce que l'on a du vent dans les cheveux et encore des jambes pour avancer. Mon cher ami toujours jeune, tu as décidé de vivre caché mais libre de vivre pleinement tes sentiments. Pense à revenir de temps en temps, s'il te plaît. Nos courriers, ton goût pour la culture trop baroque, trop dorée et appesantie de velours et trompes l’œil pour être honnête ... me manquent. Ma délicieuse amie, il nous arrive d'évoquer une course contre le temps qui passe... ne m'oublie pas sur le chemin, même si je me suis embarrassée d'enfants ... nos coups d'esclandre me manquent. J'ai encore besoin de vous mes vieux camarades parce que plus on est de fous, plus on rit ... plus on peut faire la nique à la vie, plus on s'écrit !

Une page blanche pour écrire, ré-écrire, pour s'écrier ... quoi ? notre futilité éculée ? En tension permanente entre sensibilité exacerbée et trop grande conscience de la vulgarité de nos sentiments. Aussi peu vraisemblable que c'est vrai, il m'arrive de me poser la question de la légitimité à s'exprimer, à remplir et gaspiller encore une page... Et si finalement nous n'avions rien à écrire que le « drama  » ... Qu'est ce que le « drama  » ? Quand est ce qu'il est « tique » ? quand est ce qu'il est « queen » ? Le même mois, deux de mes incroyables amies se révèlent en héroïnes, l'une de la littérature, l'autre de la chienne de vie ordinaire... Je suis si fière de vous, si heureuse de vous connaître. A chacune de vos batailles, je vibre avec vous, je renais avec vous ... Jours après jours, les jours fastes et les jours que l'on voudrait qu'ils ne soient pas arrivés. Le quotidien dont il faut toujours tirer la substance vitale, pour qu'il nous propulse encore un peu plus loin, et qui ne serait pas aussi complexe de légendes et de points de vue sans vous. Votre éclat m'intime à avoir le courage de continuer encore un peu plus longtemps : un peu plus de mots, une ligne, une trace supplémentaire sur les pages de ma vie ... rarement toutes noires, ni toutes blanches … souvent grises.

Partir en errances, à la recherche de contenu, à la recherche de plus de vie. Jouer dans une ombre, s'étonner des rotations du soleil, se laisser absorber par l'horizon. Ressentir vibrer le vent, palpiter les feuillages, respirer la mousse, glisser le sable. Leurs rires et la pluie, nous quatre dans une tente la nuit. Le monde est beau, alors l'amour est très beau. Nous étions si jeunes, quand j'ai été coupée de ton aura d'attention et de gentillesse... comme si à l'âge des moqueries et rivalités, tu avais déjà conscience de la puissance du don. Tu m'as manquée longtemps, j'ai mis longtemps à comprendre que c'était l'amour qui te rendait si singulière. Aujourd'hui tu es l'une de mes rares amis de vie à écrire les pages de la parentalité... Au printemps, encore remplie de cette force archaïque, enceinte jusqu'aux dents, tu as défendu la terre, les mers et les océans devant la communauté européenne. Mon guerrier préféré !

Le choc émotionnel de vos fulgurances fait tourner les pages plus vite, plus fort. Un rythme à contre temps de la constance … de la lenteur d'esprit. Nos cheveux deviennent blancs, nos pages ont pris les couleurs des temps de la vie :elles sont raturées, enluminées, calligraphiées, elles sautent en avant, parfois reviennent derrière, parfois vulgaires, parfois en suspension … elles sont pleines de vous.

lundi 27 août 2018

le #beau "gonzo", à la poursuite des #émotions


<chaos/Tin/Tingue/Tinguely/ Jean Tinguely, méta mécaniques , le désordre poétique du quotidien, la mécanique des choses de la vie...><langueurs/De Staeeeeeeeeeel/ Nicolas de Stael, dépasser l'antinomie « abstraction-figuration », la "solarité" d'une rêverie assoupie...><Le chaos, les poésies fulgurantes, la mécanique invisible, les rêves cadres, la mémoire et les souvenirs... "sous venir"... de cet après-midi gris à l'horizontale terrasse et la verticale des pins maritimes. Elles rigolent en silence. Elles ont les cheveux noir comme des corbeaux. Elles ont le nez rond. Elles ont la figure ronde. Elles ont enfilé des capuchons jaunes. Elles se balancent sur leurs longs balais et râteaux. Elles rigolent en silence, elles se balancent lentement. Elles enfournent les aiguilles ramassées dans un chaudron noir. Elles rigolent en silence, elles se balancent lentement, elles tambouillent dans leur feu. Et dans la pluie fine, une lourde fumée s'élève. Un moment horizontal et vertical, immobile et mécanique, étrange et parfait.><souffles, temps, respirations ont le goût des Variations/Goldberg/Bach/Glenn/Gould : "je ne suis pas un excentrique, je suis au cœur">


Je suis au cœur de notre voyage. Un reste de sommeil décalé. L'épaisse forêt de part et d'autre d'une route sans virage. Le confinement de l'imposante automobile. L'excitation de la découverte. La durée élastique de l'ennuie. Les chants sauvages des enfants. Les lacs, les roches, les pleurs, les câlins, les villages, les accents, la mousse boréale, la tente, le foyer... S'enfoncer dans le paysage, dans le nombril, dans l'universel. La beauté : "caractère de ce qui est beau, de ce qui plaît universellement". A Sainte Rose du Nord, nous avons contemplé le fiord depuis un balcon naturel caché dans la forêt, le temps d'une étouffante après-midi sous l'implacable ciel bleu, interrompue par la pluie lourde de nuages trop blancs, achevée dans une course aux odeurs de feuillages et d'épinettes détrempées. Une immersion dans la beauté, une pulsion vers la vie : Variations sur la beauté. (à écouter sur France Culture, la beauté qui soigne)

 
La beauté serait le premier pas vers l'humain. Ce qui est beau sculpte nos mécanismes du désir et de la récompense. Un sentier est un shot de dopamine, qui donne envie d'aller plus loin. Une nuit sous tente, confiants et heureux, les uns avec les autres, comme une cure de sérotonine. Les méandres d'une rivière rouge, la roche polie et verticale, une route infinie : autant de piqures d'endorphines qui suspendent le temps. Sentir ta main dans la mienne, c'est un bain d'ocytocine, attachement, amour ... Pierre Lemarquis, neurologue :« La beauté va caresser notre cerveau et on sécrète plein de substances importantes pour notre existence».


A chaque randomnée, chercher le beau, à se noyer dans le beau. Comme ma sorcière bien aimée, dans un sourire s'ouvrir à ce qui est beau, parce que ça fait du bien... Faire craquer la folie, le "wild", laisser pousser mes terminaisons sensibles, pour enrichir mon vocabulaire de "sous venir", de ressentis universels ... et communiquer avec l'émotion tapie.




vendredi 20 juillet 2018

#cool2018 manger un #McDo en jean dans la métro "so rock-and-roll suicide" !

L'autre jour dans le métro, cet homme, visiblement la sensibilité sur la peau, beau, délicat, détaché en jean élimé, mangeait un #McDo ... Ce matin dans une salle de conférence, cet homme, visiblement strictement conforme à son milieu, apple barbe basket chino, buvait un #kombucha ...

La transgression, c'est comme la compréhension de ce qui est propre ou sale, c'est contextuel. Avant les feuilles, les herbes folles, la terre, l'organique étaient le reflet du laisser aller, à contrario, le plastique, les résines, le bitume étaient ce qui est maîtrisé par l'homme, qui n'est pas une souillure... aujourd'hui l'organique est le sacré à protéger, le chimico-industriel est le reflet de notre propension à gaspiller sans retenue...

Je suis sensible à ces glissements poétiques. Mise en abîme d'images stupéfiantes qui glissent les unes dans les autres. La poésie, c'était quand SNCF a joué des noms des gares dans ses publicités. Ce ne sont plus que des jeux de mots de plus en plus lourds avec Monoprix et la Ratp. La poésie s'évalue dans sa capacité à se projeter, à proposer une progression, et non pas dans le nombre de  like obtenus.

Évaluer : une finalité ou un point de départ? La langue française, la culture française limite les velléités progressistes !! Vous pensiez évoluer dans la start up nation? avez vous croisé récemment un entrepreneur qui se projette, qui propose une réelle progression, qui ose la poésie, le punk, le cool? Bienvenus dans la "dictature" néo-bourgeoise : CMO, CEO, KPI, ROI, scaling, angels, boards ... :  mais où est la beauté? la liberté?


La liberté de jouir ? ou de vivre ? La performance, la puissance, l'énergie de celui qui est le sens de ce qu'il fait, de celui qui se met en abîme en tant que spectateur acteur...
PROPAGANDA !! Fascination-répulsion pour les mouvements de foule.

Horreur, vite plonger le sensible dans un bain bien glacé. Pour oublier, déconnecter les stimuli, endormir ses révoltes dans les vapeurs et l'infini. Allongée sur mon nuage je pellete mon spleen en écoutant un podcast sur Baudelaire... "just beat it" ... sur le beat de la route de Kerouac ...

mercredi 4 juillet 2018

#MaJolieMother, #MamForEver, des délices et des envies de devenir mère...

Tu me manques aujourd'hui... J'aurais vraiment besoin d'un câlin bisou de ma maman... J'ai peur que ma jambe ne revienne pas... Tu me manques... J'ai besoin que tu sois là, pas juste une idée, pas juste un souvenir... Tu me manques encore et toujours, viens me voir s'il te plait, j'ai envie d'être une enfant aujourd'hui...